La sculpture

Autodidacte, le papier fut la première matière à s’inviter sous ses doigts. Dès lors sa passion pour le fantastique et l’étrange se transpose de manière naturelle dans ses œuvres. L’argile, matière aux multiples facettes tactiles, dont l’ampleur de ses différents états passe du liquide au solide, du soyeux à l’abrasif, du souple au cassant. Cette matière dont l’on tombe amoureux est devenue son amante. Son approche artistique instinctive fait apparaître des formes, des femmes, des cubes... Ces formes généreuses aux plis onctueux, tantôt choquants ou amusants, acérés où rondelets, c’est l’esprit libre que l’artiste les façonne.

En 2013, sa curiosité l’a mené à s’intéresser à la cuisson Raku, technique qui a vu le jour au 16e siècle au Japon. On a pu voir plusieurs pièces issues de cette technique lors de ses diverses expositions.

 En 2017, elle évolue avec la naissance de nouvelles œuvres féminines et masculines et s’affirme avec ses «Rousses» et «Nomades» à travers des cuissons ancestrales comme la cuisson en fosse.

A ce jour, elle travaille des terres sigillées et part à la cueillette aux argiles dans la région jurassienne qu’elle nettoie sèche, bichonne pour ensuite recouvrir ses pièces qu’elle aura polies en amont et les recouvrir de cette essence d’argile. Elle crée ainsi un pont entre la terre, l’air, le feu et l’eau, une alchimie passionnante et magique à la fois. Tout ceci est un assemblage à la fois technique et spontané, une fusion entre l’être et le devenir pour donner ainsi naissance à une poésie artistique des éléments... maintenant.